mercredi 12 octobre 2011

Secteur optionnel : de mal en pire

En rappel, les organismes complémentaires étaient déjà assez réticents quant à la mise en place du fameux secteur optionnel. Mais entre temps, le gouvernement a fait voter une loi pour doubler la taxe sur les mutuelles. Ainsi, la simple réticence des organismes complémentaires s’est transformée en un refus catégorique.

La pression du gouvernement

Face à cela, le ministre Xavier Bertrand a fait les gros yeux et s’est même abaissé à lancer des menaces à l’encontre des mutuelles. « J’attends que ceux qui ont dit qu’ils signeraient signent. Sinon, nous prendrons nos responsabilités » ; « Le secteur optionnel n’est pas optionnel » ; « Je privilégie la négociation mais si ce n’est pas le cas, je ne mettrai pas trois mois à trouver une solution », a-t-il averti sans donner de précisions. Le Président de la république d’ajouter qu’il « ne lâcherait pas ce sujet de l’œil tant qu’une solution ne sera pas trouvée ».

Le CISS soulève certains points intéressants

En effet, le Collectif Inter associatif sur la santé (CISS) rappelle que toutes les parties prenantes du dossier ont été convoquées pour trouver une solution, sauf une : les représentants des usagers. Le CISS d’ajouter que dans le domaine de la santé, « rien ne doit se faire pour nous sans nous ». Bref, tout cela illustre encore les mauvaises habitudes du gouvernement de vouloir faire passer les réformes en force, comme ce fut le cas ces derniers temps. Mais les mutuelles, se sentant déjà trop lourdement poncionnées, ont balayé du revers de la main l'ultimatum du 30 septembre, et n'ont pas encore signé l'avenant jusqu'à maintenant.

Quelques questions du point de vue des usagers

Pour continuer sur sa lancée, le CISS a listé quelques questions en se plaçant du point de vue des usagers de la santé. Entre autres : « Faudra-t-il venir en consultation à certaines heures ou à certains jours de la semaine pour bénéficier du secteur optionnel ? » En effet, tout semble assez flou sur la manière dont les médecins pratiqueront 30% de leurs actes au tarif conventionnel. « Est-ce que, pour ceux qui pourront payer le secteur optionnel, la qualité des soins sera au rendez-vous et pas pour les autres ? ». Des questions qui laissent à penser sur la réelle efficacité de ce fameux secteur optionnel…

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